Design Commun est une association rassemblant des praticien·ne·s, des chercheur·e·s et des collectifs francophones issus de multiples champs du design.

Elle émerge dans un contexte de précarisation et de dépolitisation des pratiques du design, en réaction à des formes de design « hors-sol », c’est-à-dire sans attachements et solutionnistes.

Design Commun tisse des liens de solidarité et de solidité au sein de son groupe en mettant en résonance des savoirs et des expériences plurielles. L’association mène des actions collectives et contributives situées, féministes, réflexives et productrices de communs.

Située, Design Commun expérimente des formes d’enquêtes, de relations et de conception à partir des singularités de chaque milieu de vie. Elle est attentive aux entités, humaines et non-humaines, à la pluralité des voix ainsi qu’aux vulnérabilités qui composent ces milieux.

Féministe, elle cherche à participer à la réinvention et/ou à la réhabilitation de ce qui est détruit, dévalorisé ou discrédité, à travers des processus émancipateurs de partage, d’écoute et de mise en visibilité.

Réflexive, elle adopte une posture visant à réinterroger les modèles et les cadres sociaux, politiques, économiques, techniques et juridiques au sein desquels s’exerce le design.

Productrice de communs, elle ouvre et partage des savoirs et des outils dans une logique de mutualisation. Dans une perspective dépassant la simple coopération, elle affirme la volonté d’agir et de créer ensemble comme projet social.

Design Commun mobilise et met en dialogue de multiples pratiques de design pour opérer un double mouvement : redéfinir les cadres d’intervention du design dans les limites planétaires et des écosystèmes, et pluraliser les savoirs, imaginaires et pratiques. Au travers de ce double mouvement pourront s’envisager et s’expérimenter des vies quotidiennes conviviales et soutenables à long terme pour tou·te·s.

événements

Les soucis du design


ENSAD, Paris

Désertion, bifurcation, refus : des actes forts ont été posés par des étudiant·e·s de plusieurs écoles et par des ingénieur·e·s professionnel·le·s. Ces “déserteur·se·s” mettent en cause la responsabilité de leurs activités et milieux professionnels dans les désastres sociaux et environnementaux en cours. Qu’en est-il des étudiant·e·s et des professionnel·le·s du design ? Comment y répondent les écoles ?

De manière encore éparse mais insistante, on observe des tactiques de réorientation des pratiques des designers. Des collectifs interrogent et réinventent leurs conditions de travail, certain·e·s changent de métier, ou d’autres encore font valoir le design dans de nouvelles sphères d’activité. L’intégration de perspectives (éco)féministes, décoloniales ou écologiques dessinent de nouvelles voies pour les praticien·ne·s. Mais, tirant parfois dans des sens contradictoires, ces développements entraînent leur lot de nouveaux problèmes et font apparaître des lignes de fracture. Bien souvent, ces problèmes réactualisent des questions déjà débattues dans l’histoire du design, en les revisitant à partir d’assemblages et de contextes nouveaux.

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